Projet sur les décharges sauvages de Douala...

Au Cameroun, on observe des décharges sauvages, plus ou moins importantes, au bord des rues, sur des terrains inoccupés, ou vagues.

L'insuffisance de la collecte des déchets ménagers crée des dépôts sauvages qui ternissent l'esthétique urbaine.

Selon Ngnikam (2000), plus de 30% des déchets ménagers sont déversés dans des décharges sauvages, 10% sont récupérés et valorisés par des filières de valorisation artisanale ou industrielle et près de 10% sont rejetés dans des cours d'eau. L'enquête CAVY de l'INS mené en 2002 révèle qu'à Douala, moins de 17% de ménages habitent des maisons situées au bord d'une route bitumée, 32% des ménages se trouvent au bord d'une route non bitumée et plus de la moitié (51%) de ménages de la ville accèdent à leur logement par une piste du quartier. De ce fait, le service rendu par la compagnie de ramassage d'ordure ménagère ne peut pénétrer dans tous les quartiers, réduisant ainsi le taux de collecte des déchets ménagers et favorisant la multiplication de ces décharges sauvages.

Je souhaiterais intervenir sur ces décharges. Armé d'une paire de ciseaux et d'un rouleau de scotch, j'aimerais récupérer de la matière première et sculpter un objet sur place.

Je pense que l'image de la blanche dans les détritus interpellerait les habitants, et le fait de faire naître quelque chose de ces ordures pourrait être une image forte, qui favoriserait l'échange avec les gens du quartier.